« Qui suis-je? » Breker – Gérard Leroy

12.00

2002, Pardès, 128pp.

Breker: « Au milieu des masses d’ombres, lui (David de Michel-Ange) seul s’érigeait, lumineux… C’était comme un appel mystique, comme un ordre. Oui, je compris, cette nuit-là, que j’en avais fini de travailler pour le commerce et les gens riches, de sculpter des objets faits pour passer vénalement de mains en mains, d’oeuvrer pour des collectionneurs jaloux, et que ma vocation serait, vaille que vaille, de travailler pour l’art, pour la place publique, pour le peuple, pour tout le monde. » Statuaire immense, au carrefour des cultures allemande, française et italienne, génial portraitiste, promu Sculpteur officiel du IIIe Reich, Arno Breker subit, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un ostracisme de la part de l’historiographie dominante. Son oeuvre, multiple et diversifiée, est aussi érigée à l’état de symbole, celui du classicisme européen. Ainsi, l’ oeuvre d’Arno Breker, non conforme au  » sens de l’histoire  » – et, dans son sillage, toute la statuaire architecturale européenne, idéaliste et figurative – constituerait un affront au  » Progrès « . Élève de Charles Despiau, ami d’Aristide Maillol, admirateur d’Auguste Rodin et d’Adolf von Hildebrand, fasciné par Michel-Ange et Le Bernin, touché par Ingres et Canova, Arno Breker aurait commis l’irréparable choix : celui de ses architectes mêmes, Albert Speer, Wilhelm Kreis, Werner March. Cependant, le constat de la laideur des cités, le mépris du grand public et la contestation, de plus en plus évidente, d’une partie de l’intelligentsia pour les  » valeurs  » de l’art contemporain suffiront-ils à redonner une chance à la beauté ? L’être moderne, prisonnier de ses banales mesures, subit le matérialisme métaphysique, éphémère, muséal et mercantile. Il ne se satisfait visiblement pas des figures imposées… L’auteur – lui-même artiste sculpteur – explore, chronologiquement, les oeuvres d’Arno Breker, ses relations, dans le travail et dans la vie sociale, humaine et intellectuelle. Au-delà des préjugés, ce « Qui suis-je? » Breker nous invite à plonger dans la vie extraordinaire d’un créateur exemplaire, prométhéen, dont l’apollinisme fut confronté aux tragédies du XXe siècle. Si son oeuvre – classique, idéaliste – est maudite, elle traversa ce siècle tel un météore, et Breker reste, pour l’avenir, le présent et l’éternité, un grand maître imagier européen du vrai, du beau et du bien. « Dans une suite de tableaux vivants et accrocheurs, Gérard Leroy a su faire revivre à merveille un sculpteur trop oublié, précurseur dans sa vie et ses oeuvres d’une Europe unifiée à laquelle doit contribuer l’universalisme de l’art. (Écrits de Paris.) – « Après d’autres, Gérard Leroy se penche sur cet art(l’art de Breker), dont il rappelle les sources d’inspiration et fait un inventaire assez minutieux. (Alain de Benoist, Éléments.) – « Vous pensiez connaître Breker? Lisez Leroy. Vous en sortirez plus intelligent. » (Alain Sanders, Présent.) – « Altière figure de la tradition esthétique européenne, le statuaire allemand se voit replacé dans sa vérité et celle de son époque grâce à une monographie inspirée, parcourue d’élans poétiques et de citations suggestives. L’auteur, sculpteur lui-même, éclaire ainsi d’un jour nouveau l’oeuvre du Michel-Ange du XXe siècle qui nous apparaît avec le recul comme un éminent témoignage du classicisme européen, une recherche permanente et inactuelle du vrai, du beau et du bien. » (La Nouvelle Revue d’Histoire.)

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