B.A.-BA Samuraï – Bernard Marillier

Pardès, 128 page.

Le Japon est le seul pays à avoir connu une riche et vivante tradition guerrière non interrompue du XI^e au troisième quart du XIX^e siècle. Cette tradition eut pour axe un personnage fascinant, imprégné d’un loyalisme sans faille, d’un sens aigu de l’honneur et d’un mépris total de la mort (qu’il sût élever, notamment par la pratique du seppuku au niveau d’une «œuvre d’art»), toujours prêt à se sacrifier pour son seigneur ou pour rester fidèle à lui-même. Il s’agit du samurai; figure martiale assez comparable, quant à son mode d’être, au chevalier médiéval européen. Son épopée marqua profondément la mentalité des Japonais, la perpétuant par la littérature, le théâtre classique et le cinéma. Autant guerrier qu’esthète, aimant d’un égal amour la vie et la mort mais choisissant sans hésiter celle-ci lorsque l’occasion s’en présente, comme le lui recommande le Hagakure, et soumis, qui plus est, à un sévère code éthique (le bushidô), le samuraï fut aussi, on l’oublie trop souvent, le gardien d’une «pax japonica» toujours fragile et un administrateur efficace.
Ce B.A.-BA du samouraï propose au lecteur le premier panorama lui permettant de saisir, en un seul livre, toutes les facettes de cet archétype du guerrier traditionnel, unique dans l’histoire, au comportement et à la psychologie bien souvent incompréhensibles à la mentalité de l’Occidental moderne qui ne voit en lui que fanatisme et fatalisme, ainsi que, d’une manière plus générale, tous les aspects de l’art guerrier du japon traditionnel, univers inséparable de celui du samurai.
En fin d’ouvrage, le lecteur trouvera un certain nombre de documents susceptibles de l’intéresser, notamment une utile chronologie, l’histoire et des extraits du Hagakure, et, dans une note additionnelle, un court texte concernant le premier des écrivains nippons et le dernier des samurai que connut le japon: Yukio Mishima.