Informations complémentaires
Poids | 0.500 kg |
---|
15.00€
2017 – 120 pages.
Après l’Atlantide chère à tous les courants occultistes et l’Égypte ancienne très prisée des francs-maçons, le Tibet a été, depuis la fin du xixe siècle et les élucubrations de H. P. Blavatsky et de la Société théosophique, le troisième territoire d’une géographie occulte où s’est déversé le besoin occidental de merveilleux que le rationalisme moderne avait étouffé. Entre royaume souterrain et fraternité occulte, entre Shambhala et Agarthi, dès avant la prise de pouvoir par le national-socialisme des auteurs comme Alexandra David-Néel, Ferdinand Ossendowski et René Guénon s’étaient lancés dans une histoire conjecturale et complotiste. Ils furent bientôt suivis par toute une troupe de manipulateurs et de boutiquiers annonçant parfois un « matin des magiciens ». Mais on aurait tort de prendre à la légère tout cet univers interlope, dont la capacité de nuisance fut et demeure importante. En attribuant la spectaculaire ascension du mouvement national-socialiste à d’obscures influences occultes, il s’agissait et il s’agit, encore et toujours, de diaboliser le phénomène, tout en le déshistoricisant complètement : donc, en réalité, de projeter sur lui un rideau de fumée supplémentaire qui interdit de le comprendre en profondeur et de restituer sa véritable nature. L’expédition Ernst Schäfer de 1938-1939, dont l’auteure démontre qu’elle avait des finalités exclusivement scientifiques, représente à cet égard un cas d’école très éclairant, sur lequel le lecteur trouvera ici de nombreuses informations solides, vérifiées et vérifiables.
Poids | 0.500 kg |
---|