L’échec du coup de force du 6 février 1934 a fait couler beaucoup d’encre. Qui sont les responsables ?
Dans ce livre, Philippe Henriot détaille les tenants et les aboutissants de cette journée funeste.
Car ils ont raison tous ceux qui parlent de coup de force. Le 6 Février fut bien la journée du coup de force.
Mais ceux qui le tentèrent n’étaient pas les « fascistes » ni les « troupes de la réaction ». Bien au contraire.
Et nul ne peut comprendre le véritable sens de la journée tragique s’il n’en connaît les préliminaires et les préparatifs. Un an de régime cartelliste avait recréé dans le pays tout entier les déceptions et les amertumes de 1926. Les ministères s’écroulaient les uns sur les autres. Le parti radical, seul chargé des responsabilités et des bénéfices du pouvoir, s’irritait de sa propre impuissance. Prisonnier d’une littérature démagogique, aussi encombrante après les élections qu’elle avait pu être fructueuse avant, il ne pouvait que partager son temps entre les imprécations qu’il lançait à ses adversaires de droite et les reproches amers dont il accablait ses alliés à éclipse de la S.F.I.O. Aussi bien les cadres des deux partis craquaient-ils de toutes parts.